Commission brésilienne

En partenariat avec le syndicat des éleveurs du cheval breton, une commission brésilienne était présente en Bretagne les 22 et 23 juin 2017 pour acheter deux chevaux bretons d’excellente qualité.

La demande se portait sur des animaux avec du développement plutôt de type postier ou « trait moderne » avec de belles allures et de bons aplombs.
L’amour des Brésiliens pour le cheval breton ne date pas d’hier. Ils importèrent d’ailleurs leurs premiers animaux issus du croisement avec le Norfolk à destination de l’armée dans les années 20. Ces importations s’estompèrent avec la mécanisation agricole avant d’être relancées dans les années 90 par des éleveurs privés.
Susana Reinhardt, salariée de l’ « Associação Brasileira de Criadores do Cavalo Bretão » (association équivalente au syndicat des éleveurs du cheval breton, association nationale de la race) vient régulièrement depuis 20 ans pour trouver les perles rares pour différents éleveurs du Pays. La dernière importation d’animaux vivants remontait à 2014 où deux pouliches de 3 ans pleines avaient été exportées.
Depuis 2006, le Brésil importait également régulièrement de la semence congelée d’étalons bretons appartenant aux Haras nationaux. Aujourd’hui, l’activité continue par l’intermédiaire de l’association de préfiguration du GIP du cheval breton qui a racheté le parc d’étalons et de semence congelée fournissant ainsi au Brésil des doses en 2015 et 2016.
Quatre regroupements ont été organisés la semaine dernière : à l'Equipôle de Landivisiau, au Haras de Lamballe, au Haras d’Hennebont, et à St Aubin du Cormier.
A Landivisiau, ce sont 6 chevaux qui ont été présentés : 3 étalons et 3 pouliches.
A Lamballe, ce sont 7 chevaux qui ont été présentés : 3 étalons et 4 pouliches
A Hennebont, ce sont 8 chevaux qui ont été présentés : 5 étalons et 3 pouliches
A St Aubin du Cormier, ce sont 5 chevaux qui ont été présentés : 3 étalons et 2 pouliches.
Le client brésilien confirmera à Susana Reinhardt d’ici quelques jours ses préférences. Une nouvelle commande de semence congelée devrait se concrétiser d’ici la fin de l’année 2017. Lors de sa visite, Susana Reinhardt a découvert les nouveaux étalons aptes à l’insémination, achetés depuis sa dernière venue en France.
Julie Gobert, directrice du Syndicat des Eleveurs du Cheval Breton qui accompagnait Susana Reinhardt lors de ces regroupements regrette que peu d’animaux aient été présentés. Ce faible nombre est la conséquence d’une diminution importante des juments mises à la reproduction ces dernières années en raison d’une faible valorisation de la production notamment vers la viande. L’amélioration des cours depuis l’an dernier, le développement de nouvelles voies de valorisation (cheval territorial, cheval de loisirs, plus récemment écogardes à cheval,…) permettront, elle l’espère, de relancer l’élevage.