Spectacle du salon

Le cheval breton a proposé pour la nocturne du vendredi soir un spectacle sur le thème du cheval en 2111 tout comme les autres races de chevaux de trait.

Voici le spectacle en images  et en texte :

 

 

 

Petit :
"Dis pépé Michao, où m’emmènes-tu aujourd’hui, nous allons vers la plage ?"
Michao :
"Pas tout à fait, c’est une surprise. Viens, viens on va sur les dunes, je vais te raconter une histoire. Celle des hommes et des chevaux de ce pays"

Michao :
"Tu vois cette croix, je ne te l’ai jamais dit, mais c’est là où repose Breizh ma dernière jument bretonne.
J’élevais des beaux chevaux, c’était mon métier mais aussi ma passion. Et puis j’ai du abandonner l’élevage en 2020 quand elle est morte.
J’avais 30 ans à l’époque. Vois-tu chaque année je me rendais avec elle au concours de la Pentecôte, à Landivisiau dans le Finistère."


Petit :
"C’était beau ? Dis pépé Michao, racontes moi. Il y avait beaucoup de chevaux ?"
Michao :
"Ah… Si tu avais pu voir ça ! C’était magnifique mon petit. Plus de 200 pouliches, poulinières et étalons participaient au premier concours de l’année. Toutes ces bêtes splendides, les robes étrillées et lustrées qui scintillaient sous le soleil printanier, les queues et les crinières tressées, les sabots brillants.
Les gens aussi sortaient leurs plus beaux atouts, ils étaient tellement fiers du travail qu’ils avaient accompli pendant de longs mois.
C’était la récompense de leur labeur et de leur amour pour leurs élevages."

Petit :
"Et les chevaux, ils ne faisaient que les concours ?"
Michao :
"Oh, non, ils faisaient partie de notre vie quotidienne et aussi des grands moments. Tiens cette jument là et bien elle c’est elle qui nous a emmenés à l’église ta grand-mère et moi, quand nous nous sommes mariés.
Si tu avais vu ça ! Un grand soleil sur la mer… et ta grand-mère avait mis des marguerites dans ses cheveux. Et dans la crinière de la jument aussi ! C’était magnifique tu sais, la jument avait l’air de savoir que ce moment était important et elle a fait tout le trajet d’un trot fier, les naseaux au vent !
Une journée inoubliable !"

Michao :
"Vois tu petit, le cheval de trait était le gardien idéal des zones de déprise agricole ou des zones naturelles sensibles : dans les marais, sur les dunes, les landes. En Bretagne il contribuait entre autres à la sauvegarde de la célèbre forêt de Brocéliande et à l’entretien des dunes du Finistère. En montagne il entretenait les pâturages d’estives avec d’autres herbivores. Et puis ils faisaient partie de notre paysage, comme des voisins avec qui on vit, que l’on aime bien."
Petit :
"Et aujourd’hui, pourquoi il n’y en a plus ? Et ça change quoi ? Dis pépé Michao… pourquoi ?"
Michao :
"Aujourd’hui on ne mange plus de cheval, c’est pourquoi presque toutes les races ont disparues. Et les friches et les broussailles ont repris leur pouvoir. Par chez nous, sur certaines côtes sauvages on ne voit même plus la mer en arrivant par les dunes ! En montagne, les forêts ont repris du terrain."

Petit :
"Et tu faisais quoi d’autre avec ta jument, pépé Michao ?"

Michao :
"Oh, des choses épatantes ! Tiens tu aimerais ça, c’est certain : je me souviens, je faisais de la compétition ! Le cheval de trait, ça déménageait tu sais ! Si tu avais vu… c’était très impressionnant, crois moi ! On donnait tout ce qu’on avait ! On était là pour gagner… parfois on avait notre moment de gloire !!! Ah ah ah ah, c’était extraordinaire !"


Michao :
"Allez viens, va… on rentre !"
Petit :
"Mais dis pépé Michao, qu’est ce qu’on aurait pu faire en 2011 ?"
Michao :
"Et bien peut-être aurait il fallu continuer à soutenir notre filière, continuer à manger de la viande, et trouver des idées et travailler à développer l’utilisation des chevaux de trait. On aurait pu mieux faire… on aurait du mieux faire…"
Petit :
"Ne sois pas triste pépé Michao, tu sais, il n’est peut-être pas trop tard ? Moi je vais trouver des idées, moi je vais t’aider pépé et je vais aider les chevaux. Parce que moi je veux, nous voulons, vous voulez, les voir encore sur les dunes, le vent dans leurs crinières comme tu me l’as raconté pépé."

THE END !


Remerciements à tous les acteurs pour les tenues, matériel apportés et disponibilité.

Mention spéciale à Claude Prigent qui a appris son texte par coeur en une journée : chapeau ! et Madame Penvern pour la voix du petit.

Remerciements à Cathy Thévenon pour ce très joli texte qui a ému plus d'un dans le public.

Remerciements à Pauline Jannaire pour les photos.

L'ensemble du spectacle en photo sur l'album photos du syndicat en cliquant ici

Vidéo prochainement disponible sur le site internet...

Article mis en ligne le 14/03/2011.



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